La liturgie, école de décentrement
En liturgie, les « abus » ne sont pas que de l’ordre de l’irrévérence rubricale : ils peuvent parfois être les symptômes ou les épiphénomènes de désordres plus graves touchant à une perversion du mystère de l’Église, y compris dans son rapport aux personnes. La liturgie possède un langage propre qu’...
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Format: | Print Article |
Language: | French |
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Published: |
2020
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In: |
Revue de droit canonique
Year: 2020, Volume: 70, Issue: 1/2, Pages: 199-223 |
IxTheo Classification: | SA Church law; state-church law SB Catholic Church law |
Further subjects: | B
Canon law jurisprudence
B Church law B Decentralization B Liturgy B Clericalism |
Summary: | En liturgie, les « abus » ne sont pas que de l’ordre de l’irrévérence rubricale : ils peuvent parfois être les symptômes ou les épiphénomènes de désordres plus graves touchant à une perversion du mystère de l’Église, y compris dans son rapport aux personnes. La liturgie possède un langage propre qu’il convient d’appréhender comme tel. De fait le « cléricalisme » ne fait pas partie ni de son vocabulaire, ni de sa nature puisqu’elle s’exprime dans une pluralité de ministères qui agissent en « écosystème ». Dans ces relations interpersonnelles, le rite devient une instance pertinente de régulation, et donc aussi didactique voire thérapeutique, pour (ré)apprendre la vertu d’une juste distance entendue comme esthétique de l’« aptum ». C’est ainsi que se dévoile le caractère épiphanique de la liturgie. L’assemblée y joue certes un rôle décisif : elle est communauté de salut. Pourtant le Christ se révèle comme le passage obligé, unique chemin vers le Père et médiateur de toute relation. La liturgie apparaît comme communion au mystère pascal et y oblige. Elle est donc école de décentrement. |
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ISSN: | 0556-7378 |
Contains: | Enthalten in: Revue de droit canonique
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